Florian, le prince de l’espoir
Escortée par les oiseaux bleus du bonheur, Linda fit une
entrée triomphale dans son village. La croix occitane qui brillait à son cou,
son assurance firent comprendre à chacun qu’un grand seigneur était entré dans
sa vie.
Des jeunes villageoises se présentèrent pour obtenir une
place de dame de compagnie et elle en retint deux car la venue d’un petit
prince était annoncée.
Chacune se mit au travail et bientôt un berceau garni de
dentelles orna la chambre de la dame.
Un trousseau fabuleux fut conçu. Rien n’était trop beau pour
l’enfant à naître.
Lorsque le moment fut venu, une assistance inespérée vint au
secours de Linda sous la forme d’un médecin qui lui annonça son attachement à
ses services et à celui de l’enfant, un garçon vigoureux à qui elle donna le
prénom de Florian.
Le bébé grandissait sous les auspices de la beauté, de la
santé et du charme indéfinissable qu’il devait à l’auteur de ses jours.
Lorsqu’il fut en âge de voyager, une délégation se présenta
au village et emmena la mère et l’enfant dans un lieu hautement sécurisé puisqu’il
s’agissait d’un château nommé Beauregard.
Linda quitta son village avec un peu de nostalgie mais la
pensée de revoir certainement le beau Lilian aux yeux d’émeraude fut un
aiguillon d’espérance.
Beauregard était un magnifique château, richement meublé et
décoré.
Les chambres étaient somptueuses et rien n’avait été laissé
au hasard.
Un beau matin, Linda fut réveillée par un doux baiser et
elle n’eut qu’à ouvrir les bras pour accueillir sur sa poitrine le magnifique
chevalier qui faisait une halte en son château pour embrasser sa dame et chérir
son enfant.
Ce moment fut des plus magiques et lorsque le chevalier
quitta son épouse et son fils pour une guerre inévitable où l’on avait besoin
de ses services, Linda attendait déjà un nouveau-né qui deviendrait le maillon
d’une longue lignée.
La princesse Coraline vit le jour et elle était si adorable
que son frère ne la quittait pratiquement jamais.
Les années passèrent et au fil des haltes faites par le
chevalier à Beauregard, des enfants naquirent, aussi lumineux et charmants qu’ils
étaient les reflets d’un amour incommensurable.
Laura, Aliénor, Louis, Armand, Esther et Obin virent le jour
au château et ce fut une merveilleuse entrée dans la vie car tout était mis en œuvre
pour faire d’eux les dignes successeurs d’un chevalier qui s’était rendu
indispensable à la cour royale.
Lorsque Florian fut en âge de connaître le métier des armes
et il eut plusieurs maîtres.
C’est ainsi qu’il pratiqua l’escrime, l’art de monter à
cheval et bientôt il fut question d’un adoubement qui donnerait au royaume l’appui
d’une épée solide et porteuse d’espoir.
Son père organisa un tournoi et chacun put noter avec
plaisir que Florian était bien le digne successeur de son père car personne ne
put le désarçonner, encore moins le vaincre.
Florian devint pour tous le prince de l’espoir et son père
songea alors qu’il était temps, pour lui, de couler des jours paisibles auprès
de sa dame et de lui chanter des poèmes d’amour.
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