Noces à Beauregard
Les préparatifs du mariage allaient bon train à Beauregard.
Une noria d’attelages contenant des objets précieux, des soieries et des
dentelles devenait coutumière.
Des dames de compagnie et des serviteurs appartenant à la
maison de Dame Ondine firent leur entrée au château.
Tous les efforts se concentrèrent sur la confection de la
robe de mariée qui devait être éblouissante selon les désirs de la future
épousée et effectivement lorsqu’elle apparut dans cet écrin de dentelle brodée
d’or dans une imitation parfaite de la chrysalide devenant papillon, il y eut
un frémissement d’admiration qui n’était
pas feinte.
Le marié avait revêtu une tenue élégante et florale, ce qui
le changeait de son apparence guerrière habituelle.
Après la cérémonie, vinrent les agapes et là encore, les
invités succombèrent à maintes préparations délicates et festives.
Des veloutés crémeux forestiers ouvraient le bal et
dénouaient les appétits , suivis de bouchées gourmandes.
La pièce centrale du repas était une volaille préparée selon
les rites campagnards, avec des légumes savamment présentés dans un mélange
parfumé de plantes rares et odorantes.
Quant au dessert, il représentait une étoile de la danse,
sous la forme d’une pièce montée, dont la base reposait sur un feuilleté garni
de choux à la crème.
Les jeunes gens mangeaient avec retenue car chacun espérait
que parmi les convives, il se trouverait l’élu(e) de son cœur.
C’est ainsi que la belle et sémillante Aliénor rencontra le
magnifique Guillaume de Malestroit et que la danse les réunit sous la bannière
de l’amour.
La nuit fut courte pour tous et le lendemain Florian de
Beauregard dut rejoindre le roi pour accomplir une mission délicate.
Il embrassa son épouse, ses parents et toute sa fratrie
avant de partir tout équipé en faisant voler bien haut son étendard
fleurdelisé.
La vie reprit son cours au château.
Guillaume de Malestroit demanda la permission de venir
rendre visite à Aliénor, ce qui lui fut accordé, tant ses qualités et le renom
de sa famille étaient dignes de la plus merveilleuse jeune fille qui ait été
conçue par des parents aimants et attentifs au bonheur de chacun.
On espéra avoir de bonnes nouvelles du preux chevalier parti
guerroyer pour son roi et son épouse Ondine prépara le trousseau du nouveau-né
qui ne tarderait pas à naître, à qui l’on donna prématurément le nom d’Aubépin,
en souvenir de la rencontre florale qui avait été à l’origine des amours du
couple fabuleux dont chacun était le miroir de l’autre.
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