Dans les yeux de ma belle, je vois
onduler les champs de blé et éclore les coquelicots.
Quoi que je fasse, je resterai toujours un paysan
attaché à sa terre et à toutes ses beautés.
Son corps m’évoque de blanches colombes palpitant
sous mes caresses et c’est une blonde cavale qui m’emmène dans le pays des étreintes
fougueuses.
Je porte un gilet brodé de marguerites à la mode d’antan
et je me moque de savoir s’il est à la mode.
Mon pantalon de velours m’apporte la chaleur de ma
belle et je vais, une rose à la boutonnière de ma redingote, assister à l’opéra
qu’elle me donne chaque soir avec la fougue de ses vingt ans.
Dans les yeux de ma belle, je vois mourir les mondes
anciens et renaître le monde nouveau où j’ai bien l’intention de jouer ma
partition.
Bientôt je lui offrirai l’écrin merveilleux qu’elle désire,
le seul qui soit en harmonie avec sa beauté, une île lointaine où je
retrouverai, un à un, les gestes de l’enfance que je n’ai pas oubliés, par
exemple la cuisson d’aliments sous une motte et nouveaux Robinsons, nous
vivrons une petite éternité en contemplant chaque soir les étoiles.
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