J'ai voulu me perdre dans la mythique forêt de
Brocéliande mais les fées ne me l'ont pas permis.
En contemplant mon reflet dans leur miroir, j'ai
aperçu l'ombre de Lancelot à la recherche de Guenièvre mais mon chevalier à
moi, mon prince à l'armure d'or, mon Bernard de Ventadour, aucune trace, pas
même une feuille de métal repoussé, ornée de turquoises et d'émeraudes.
Libellules et angelots ont interprété un ballet si
léger que la mousse s'est mise à fleurir comme dans les steppes sauvages où
errent les loups.
En pleine représentation, un orage a éclaté, si
violent que des chevaliers noirs se sont multipliés auprès de la fontaine de
Barenton, à l'endroit précis où Viviane et Merlin se sont juré un amour
éternel.
Précipitée sur le sol détrempé, j'ai cru ma dernière
heure venue mais un accord de harpe m'a informée qu'il n'en était rien.
Et tu es apparu, toi, mon amour, mon ami, mon
prince aux mains étoilées et aux yeux d'ambre et de miel. J'ai su alors que
j'étais arrivée au pays du non-retour où vivent les fées et les anges et j'ai
retrouvé les accents de ma jeunesse pour écrire sur un parchemin de roses
soleil les silences vertigineux de l'amour.
Merveilleusement bien écrit ! Le mot "merveilleux" s'apparente si bien à ce lieu magique ! Un endroit empli de légendes, de fées et de preux chevaliers ! Bravo à vous !
RépondreSupprimerMerci pour ce commentaire : en effet le val sans retour est un endroit magique et l'on s'attend à tout instant à croiser une fée ou un chevalier égaré en ce monde qui manque cruellement d'endroit propice au rêve !
RépondreSupprimer