Il
m'avait dit : c'est pour la vie et puis il est parti, comme ça, sans se
retourner, me laissant l'âme navrée et chavirée, avec ma peine et la honte
d'avoir cru en ces paroles destinées à me piéger. Je me suis regardée dans le
miroir et je ne me suis pas reconnue. Qui était cette femme aux yeux hagards, au
sourire flétri? Alors j'ai couru chez tous les fleuristes et j'ai demandé des
bouquets de roses et de
lys blancs. C'est pour un mariage? m'a-t-on demandé avec un entrain commercial.
J'ai opiné en utilisant mes dernières forces et j'ai ensuite contemplé le
chemin de fleurs dans le cours de la rivière argentée qui serpente autour de la
ville. Irais-je les rejoindre? Mais au moment où je m'apprêtais à basculer dans
le ruban fleuri, une main s'est posée sur mon épaule et je l'ai reconnu, l'homme
aux yeux d'émeraude étoilés de points d'or, celui que j'attendais et qui est
devenu mon mari.
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