La Belle Époque n'offrit pas de roses, de champagne, de dentelles et de
mondaines ou demi-mondaines, les plus affriolantes, à tous !
Non, elle apporta aussi la misère, la prostitution et l'apparition de voyous
que l'on nomma Apaches tant leur ardeur au combat et leur cruauté étaient vives
!
Malheur à la jeune fille naïve qui répondait à leurs œillades, soulignées par
le tatouage spécial œil de biche qu'ils s'offraient pour obtenir des proies !
Après une parade nuptiale vite écourtée, elle se
retrouvait sur le pavé, misérable appât chargé de rapporter de l'argent, faute
de quoi, elle était battue, voire vitriolée pour lui apprendre à vivre et à
déchiffrer le langage apache fait essentiellement de regards, de poignards et
de coups de savate.
Aujourd'hui nous vivons une époque similaire. Très
belle pour certains, les milliardaires s'épanouissant au soleil, très dure pour
les autres !
Quoi d'étonnant si des apaches d'un autre style
mais tout aussi féroces ne se montrent pas, armés de sabres, de machettes et
autres joujoux barbares !
A ma connaissance, les Apaches historiques ne
brûlaient pas leurs quartiers, peut-être parce qu'ils n'en avaient pas !
Ils étaient habillés avec une grande élégance en
apportant un soin particulier au vernis de leurs chaussures, jaune soleil pour
éblouir leurs conquêtes.
Le Grand Monde, le vrai, aimait se frotter au
peuple de voyous qui rayonnaient dans les auberges et plus d'une grande dame a
frémi dans les bras de ces beaux garçons dont le charme secret résidait dans
l'inanité de leur regard vide, en dépit de l’œil de biche savamment tatoué au
coin de la paupière.
"Les yeux sont le miroir de l'âme"
disaient les Anciens ; or le miroir des Apaches nous envoyait et nous envoie
encore le grand vide de notre pensée !
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