Il s’est échappé du char de la nuit
pour nous apparaître, magnifique, vêtu d’un smoking blanc. Sa chevelure brillait
comme un soleil d’été et son sourire offrait les roses de l’espoir.
Alors que je me promenais au bord
de la rivière, la Nouvelle Héloïse de Jean-Jacques Rousseau à la main, j’ai vu
un berceau de pétales de roses où babillait un bel enfant. Les parfums s’exhalaient
à la manière d’un encens inconnu des Rois Mages. L’enfant était si beau que je
crus un instant qu’il s’agissait d’une divinité, le dieu de l’Aurore souvent
représenté comme un nouveau-né mais il était d’une humanité palpable car il se
mit à pleurer, réclamant la tétée.
Sa jolie maman surgit des roseaux
et l’allaita en lui prodiguant des sourires. Au milieu de ce tableau charmant,
des oiseaux donnèrent une aubade puis le jour éclata, me laissant seule sur le
rivage, avec pour souvenir, la couronne d’or du prince de l’Aurore, épanoui
dans l’écume des vagues et celle de mes jours.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire