Dans les couloirs du
temps, serpente une rivière où voguent de grands voiliers blancs. Ils viennent
de pays lointains où l’on cueille des fruits inconnus qui ont un goût de miel
et de fleurs confites. Des sacs d’or et d’émeraude s’entassent dans les cales
parfumées de moka et d’essences rares. Une jeune demoiselle vêtue de madras
joue à la corde sur le pont. Sa sœur aînée danse au son d’un tambourin manié
par un adolescent aux cheveux bouclés.
Je crains de faire irruption dans ce tableau
charmant et d’en détruire l’harmonie alors je m’éclipse discrètement. Un orage
violent survient alors et balaie le voilier de mes rêves. Une énorme vague l’engloutit
dans un fracas assourdissant. La jeune fille est jetée sur une rive où errent
les enfants. À ce point de l’histoire, j’entre dans les flots en furie et j’accepte
mon sort mais au lieu d’être aspirée par le monstre, je suis portée avec
beaucoup de délicatesse sur le pont où s’enlacent les jeunes gens.
Tous les marins s’ingénient à faire revenir la jeune
demoiselle et sauvent les enfants perdus dans les replis du temps et nous
partons sur ce grand voilier blanc, ailleurs, très loin, dans un pays bleu où
chantent les rossignols.
Merci pour vos encouragements auxquels je suis très sensible. J'ai écrit onze livres dont ma maison d'édition donne un aperçu en offrant les dix huit premières pages de chaque œuvre.Vous pouvez consulter à cet effet la bibliographie ci-présente; Encore une fois merci et à bientôt pour d'autres échanges. Amitiés de plume et de clavier !
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