La neige efface les
lilas de tes yeux. Moi qui te regarde, je baigne dans une immensité d’aubépines
en fleurs. Est-ce cela le renouveau ? Quelque part dans mon âme un vieux
chêne a craqué… Libère-moi de toutes les nymphes endormies près des sources
vivifiantes de mon cœur. Des arabesques folles me nouent les tempes, je cultive
les bleus vertiges des hiers disparus et toi, glace limpide où court un
ruisselet rêveur, tu caches de monstrueuses mains aux doigts filés d’étoiles ;
tu me donnes celle du berger, ô ciel ! Est-il possible qu’elle ne me soit
d’aucune utilité ? Le temps des rivières blondes est-il déjà passé ?
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