Une coiffe de dentelle
est un papillon prêt à s’envoler d’une
fleur d’Ouessant. De même, mon cœur palpite ; celui que j’aime est loin mais
tout à l’heure, dans quelques instants peut-être, il m’envahira de sa chaude
présence et tout mon corps est en émoi. Ma demeure est un roc jeté en défi aux
vents de tempête. Un océan d’amertume se brise en sanglotant sur ma taille
figée en figure de proue.
Je suis le navire et la sirène et le rocher perfide et
je pleure d’être ainsi une mouvance endormie au creux d’une tombe fidèle. Venez
mouettes ; ne vous méprenez pas. Ma candeur est un leurre d’écume. Loin de
vous je m’évaderai et mon plus bel horizon n’est pas votre plaine verte mais
deux bras qui se confondent en une flexible amarre ; mon regard s’irise d’un
bouquet de myosotis sur un semis de roses.
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