Une rose aux dents, un
bel hidalgo enlace sa cavalière et la fait tourner sur la piste sablée au son
de Perles de Cristal et la lance plus qu’il ne la raccompagne à sa place, le cœur
vibrant au bord des lèvres.
Insensible, le jeune homme lui offre la rose
en guise d’adieu et s’en va chercher une nouvelle conquête en arborant cette
fois, un catleya qu’il prendra soin de ne pas froisser, en hommage à Marcel
Proust.
On peut aimer la java,
l’accordéon et ne pas fréquenter l’opéra et les violonistes.
Charlie sourit
mécaniquement à la pauvrette qui imagine être aimée au son de la musique.
Puis on entend la
grande voix de Jacques Brel et la célébrissime chanson Vesoul sur la valse de
Marcel Azzola.
Charlie aimerait être
seul pour savourer cet inoubliable moment. Alors il prétexte un coup de
fatigue, garde le catleya et quitte la piste de danse définitivement, au grand
dam de toutes les cavalières qui espéraient voir s’incliner le meilleur danseur
du bal et il part devant elles sous la lune, nouveau Pierrot, en esquissant une
valse d’adieu à toutes ces belles qui l’ennuient.
Avec pour unique compagne, la valse éternelle, il
rentre en son logis, allume le feu et regarde danser les flammes, ses seules
amies.
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