Les dentelles de la nuit m’ont vêtue de robes
amples, confortables et luxueuses et je m’en suis allée sur les routes de la
Mémoire à la recherche de mille bonheurs perdus.
Je m’en ai
trouvé qu’un, c’était une branche de lilas mauve et j’en ai fait le personnage
central de bon nombre de mes contes, une fée prête à tendre la main aux
désespérés puis je me suis mise à écrire avec frénésie la saga de ces rondes
humaines au cœur palpitant comme les colombes.
Tous ces
personnages fabuleux, oiseaux, fleurs, jeunes filles, enfants, personnes d’un
certain âge m’ont tenue éveillée jusqu’à ce que la lune jette une lueur théâtrale
sur le roman de mes nuits.
Dentelles et
romances, il ne me manquait plus qu’un peu de poudre d’or.
Une source perdue étoilée d’edelweiss fossilisés
jaillit de mes rêves d’antan pour offrir à mon dernier livre les paillettes
dorées de l’authenticité, le cachet de cire royal de mon domaine onirique,
celui de l’enfance gravée dans le marbre.
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