De l’autre côté du
miroir, j’ai franchi des rivières de pluie, des zones sablonneuses où
brillaient des cœurs de roses et enfin je suis arrivée en un bord de mer, dans
une crique abritée des vents par des buissons épineux et odorants.
J’ai attendu l’arrivée
d’un voilier et je n’ai pas été déçue par la beauté de la goélette dont la
figure de proue avait le visage de la Belle Otero. Des marins d’opérette
habillés par Jean-Paul Gaultier m’ont aidée à m’installer à bord et je me suis
mise à écrire le roman de la mer, aidée par les mouettes, les dauphins et les
poissons volants.
Le roman terminé, une pluie de perles et de roses a
pulvérisé ma belle goélette et je suis revenue à mon point de départ, un livre
sous le bras, de l’autre côté du miroir, heureuse de ce voyage façon papyrus et
j’ai attendu le prochain appel, certaine que l’on ne pouvait m’oublier !
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