En descendant les
rapides du fleuve Amazone, j’ai aperçu un arbre gigantesque, en forme de
chevalier. Chevauchant, un étalon, ce descendant des Conquistadors a éparpillé
l’or volé aux Indiens en guise de requiem.
Toutes les âmes perdues,
tous les rêves oubliés se sont incarnés en suite royale pour rendre à leur
peuple honneur et beauté.
Surgissant de l’onde,
une princesse à la chevelure fleurie, moulée dans un lamé argenté a tendu les
bras à ce beau chevalier et il l’a emmenée sur la selle de son destrier, en un
espace moiré et parfumé pour repeupler les cités d’or.
Heureuse de ce
dénouement, j’ai admiré les fleurs et les oiseaux et j’en ai fait un livre de
poèmes destinés à perpétuer la mémoire des peuples assassinés.
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