Le quadrille des grues
zèbre le ciel gris d'un rite étrange.
Leurs cris nous
rappellent que le temps des roses et des cerises
est bien fini. Elles
s'en vont en glissant, reines de l'automne.
On les attend là-bas,
bien loin, au-delà de la mer.
Qu'importe si, au pays
des bigaradiers, plus d'une s’est égarée et blessée ! Qui fera le voyage du
retour ? Pourquoi cette mouvance, de l'ocre au schiste argenté ?
Leur ballet ancestral
nous incite à marcher face au vent, le cœur fou, à la recherche de nos rêves
perdus dans une mousseline de nuages, fins, étirés comme la ligne des oiseaux
qui gardent imperturbablement leur cap, sans hésiter, d'un coup d'ailes
triomphal.
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