Je suis le cavalier
noir. Mon armure est de lumière. Je cours sauver les orphelins. J’ai tant
cherché que j’ai fini par trouver la belle Excalibur du roi Arthur.
Las ! en vain,
ai-je appelé la fée Viviane. Elle a disparu derrière les rocs de mousse où se
pressent les escargots.
Le royaume des fées n’est
plus. Seule, triomphe l’incroyable misère.
Ma belle Excalibur,
que peux-tu faire en face des chars et des missiles ? Qu’importe ! Je
pousse mon cheval au galop et je vais par le monde nouveau.
J’arbore les couleurs
de la faim et de la pauvreté et je les fais chatoyer au bout de ma lance d’écume.
Je suis seul, mais
riche de tous les rêves des cavaliers errants. Mes mains sont pleines d’étoiles
et je les sème sur les voiles de brume pour créer un nouveau ciel plus beau que
le vrai.
Je suis le cavalier
noir. Mon armure est de lumière.
Venez à moi les
orphelins ! Nous serons l’armée de la tendresse et nous crierons un adieu
à la mort violente et à la détresse.
Nous sommes les cavaliers de demain.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire