Jean-Charles de
Castelbajac se promène la nuit dans les rues de Paris et esquisse des anges à
la craie blanche sur les espaces gris de lieux abandonnés et voués peut-être au
crime ou du moins à la misère.
Il se fait parfois interrompre par la
Maréchaussée qui le harangue ainsi : « Où allons-nous, Monsieur,
si des personnes de votre acabit donnent le mauvais exemple ? »
faisant référence sans doute aux tags.
Le mauvais exemple !
Ne faudrait-il pas que toute personne, en France, sachant dessiner – ce n’est
hélas ! pas mon cas – crayonne des anges pour éradiquer la méchanceté
ambiante et la haine de l’autre parce qu’il a un nom aux consonances d’au-delà
de l’hexagone et de l’outre-mer ou que son teint ne correspond pas aux critères
de bon aloi développés sur un tissu de fiel ?
Craie en poche pour
les dessinateurs ou crayon en main pour les poètes, romanciers ou essayistes,
pensons, rêvons à ces anges qui devraient illuminer la ville de Paris.
Quant à Jean-Charles de Castelbajac, j’attends de lui qu’il
crée une robe d’ange qui pourrait être déclinée dans le prêt à porter pour
celles qui n’ont pas les moyens de s’offrir une robe Haute Couture. Ainsi vêtues,
les belles de Paris et d’ailleurs proclameraient leur adhésion à un message d’Amour
et d’Espérance. Que
les Anges chassent les Démons, voilà le message de Jean-Charles
de Castelbajac et je reçois ce message d’un homme qui porte un grand nom de France
comme une incitation au rêve, à l’idéal et à une modernité réelle puisqu’elle
tourne le dos aux aphorismes mensongers qui ont conduit le monde, du moins un
certain monde auquel nous appartenons, à la crise et au déclin.
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