Cadencés par les
tambours et les fifres, les danseurs du Printemps sont apparus dans les bals de
village et sur le béton des villes, relayés par les slameurs. Ils ont suscité
l’enthousiasme décuplé par la venue de la déesse Flore dans ses atours
d’apparat, longue robe vaporeuse or et argent décorée de strass et la chevelure
soigneusement tressée comme les Vestales.
Elle a donné le signal
de la fête, dominée par les violons, la flûte traversière et la harpe. Valses,
mazurkas, polkas ont entraîné les couples dans un tourbillon d’amour.
Pour leur permettre de
reprendre leur souffle, le Prince du Slam, entouré par ses amis et de jeunes
beautés, Landry Paterne Hashim Arakaza a psalmodié la romance des cœurs épris
d’idéal et d’amour. Saisis par la grâce du moment, les danseurs connurent une
sorte de désarroi mais la déesse Flore tenait à ce que l’amour soit triomphant,
c’est pourquoi elle n’hésita pas à s’élancer sur la piste au bras d’un prince
japonais qui avait présidé la fête des Cerisiers en Fleurs. L’orchestre
improvisé joua l’incontournable Valse de l’Empereur et tous les danseurs
connurent un regain de vitalité. Considérant qu’il avait suffisamment donné de
sa personne, le Prince du Slam enlaça son amie, enjoignant à ses compagnons de les
rejoindre et ils participèrent à la fête en martelant le sol de leurs bottes
assouplies par le contact des sols bétonnés.
Conquérant, le Prince du Slam profita de la formation
d’un quadrille pour prendre la main gantée de la déesse qui lui offrit son plus
joli sourire. Le Prince Japonais disparut en empruntant le carrosse d’or de la
déesse, jetant sur son passage des brassées de fleurs blanches, cerisiers et
orangers.
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