Branle-bas de rentrée
féerique
Fées, lutins, magiciens et enchanteurs en tout genre furent
invités à préparer une rentrée mémorable pour fêter le solstice d’hiver.
Chacun fut heureux de voir coïncider rentrée et
frimas : de cette manière, les enfants ne déploreraient plus de voir
s’évanouir de bons moments en compagnie des fleurs et des jeux champêtres,
n’admirant plus le beau ciel bleu qu’au travers d’une vitre.
On s’ingénia de toutes parts à leur faire oublier les
enchantements naturels au profit de plaisirs musicaux, littéraires, artistiques
par le biais de chevalets et d’esquisses charmantes sous la houlette de
professeurs aguerris, capables d’instituer le nombre d’or pour en faire un
incontournable.
Les arts de la table ne furent pas négligés et l’on s’activa
dans des cuisines devenues laboratoires pour le doigté de la mesure, du
pétrissage et de la compotée.
Quand le grand jour arriva, les professeurs étaient prêts à
accomplir leur tâche pédagogique avec entrain et précision.
Les enfants qui avaient eu la chance d’avoir été
sélectionnés, firent leur entrée par ordre catégoriel classé de manière
alphabétique.
Gabriel, Eloan, Nolwenn, Morgane et Lilwenn se retrouvèrent
dans le même cours destiné à l’art de la danse.
Lancelot, Arthur, Gauvain, Guenièvre, Perceval et Aude se
virent offrir l’entrée dans le cours très convoité des arts guerriers.
Myriam, Elsa, Léo, Aude, Jehan, Ange-Lise, Liseron, Brice,
Quentin trouvèrent sur leur pupitre un carton à dessin, des crayons et des
pinceaux avec du beau papier en parchemin : ils en déduisirent que les
arts graphiques seraient leur astrolabe et ils en furent enchantés, se
regardant réciproquement à la dérobée,
en prenant la mesure, pour réaliser, au débotté, le croquis de l’apparence d’autrui.
Jeanne, Louis, Enguerrand, Bastien, Marie, Églantine, Fleur
et Valentin se dirigèrent vers les cuisines qui les éblouirent par leur faste,
leur confort et la blancheur immaculée des tables de travail.
Le premier exercice consista à réaliser un gâteau de saison,
à la crème de marron et de moka.
Ils furent si occupés à réaliser leur chef d’œuvre qu’ils n’entendirent
pas la cloche du goûter.
Les chefs les libérèrent, se félicitant d’avoir un groupe si
appliqué et les assurèrent qu’ils pouvaient se détendre en compagnie de leurs
camarades : ils se chargeraient de la cuisson des gâteaux déjà prêts à
connaitre la dorure du four.
Tous les enfants furent heureux de se retrouver et d’échanger
leurs impressions de premier jour de classe.
Il se forma des duos ou des petits groupes par affinités et
tout ce petit monde eut hâte de retrouver sa classe car chacun s’y trouvait à
sa place et avait hâte de progresser dans sa discipline.
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