La cité corsaire
La fée des Lumières jeta son dévolu sur Saint-Malo, la cité
corsaire pour une incursion en terre bretonne et un petit groupe d’amateurs se
constitua tandis que les cours habituels se poursuivaient.
De petites fées et des lutins formèrent le corps de l’encadrement
du groupe épris de celtisme et de voiliers au long cours et le voyage se
déroula avec des étapes choisies chez l’habitant, ravi d’héberger de gentes
personnes.
La cité leur apparut enfin et cette vision de cité entourée
de hautes murailles et fouettée par la mer leur sembla d’une beauté inouïe.
Ils se logèrent dans une malouinière vaste et étendue sur un
domaine qui se prêtait déjà aux investigations.
Peu à peu, ils se répandirent dans la ville, aimant pour
certains le quartier intramuros qui se prêtait à de belles démonstrations
artistiques.
Aurélien devint cracheur de feu, Lucile dansa des pas
inspirés par de célèbres ballets et Tiphaine proposa des jeux d’écriture aux
passants.
Ces activités se multiplièrent et d’autres amateurs de
poésie, d’arts graphiques et de magie étoffèrent les rangs de ce qui devint une
petite troupe qui fut bientôt très prisée par les passants.
Ce fut l’occasion pour Léo de croquer des esquisses qui lui
serviraient par la suite de point d’ancrage pour une fresque qu’il se
promettait de réaliser.
Cependant, Tiphaine eut parfois l’impression en se déplaçant
dans le dédale des rues, d’être suivie.
C’était un sentiment étrange et déplaisant.
Elle pallia ce souci en demandant constamment à un ami de l’accompagner
car si les légendes étaient le plus souvent charmantes et gaies, il pouvait
arriver que des drames surviennent et elle ne tenait absolument pas à en être l’héroïne
malheureuse.
L’avenir nous dira si le destin allait frapper à sa porte,
en dépit des précautions prises par l’héroïque conteuse en féerie.
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