Johnny tu n’es pas un ange
« Johnny tu n’es pas un ange, ne crois pas que ça m’dérange »
chantait la grande Édith Piaf, déployant toute la gamme de sa voix d’or.
Reprenant le flambeau de l’ Hymne à l’Amour, Johnny, le
seul, l’unique, capable de réunir des foules comprenant des ouvriers, des
intellectuels et des poètes, fit entendre à l’unisson son appartenance au monde
de la passion univoque et folle jusqu’aux portes de la mort.
Tel le personnage décrit dans une célèbre chanson d’ Édith Piaf, L’homme à la moto, Johnny campe un héros des temps modernes,
préférant l’acier des voitures et de la Hardley Davidson au mustang des grandes
plaines qu’il a sillonnées avec ses amis dans une chevauchée fantastique.
« Il portait des culottes, des bottes de moto, un blouson
de cuir noir avec un aigle sur le dos ».
La chanson a sans doute bercé son enfance de baladin,
chanteur et danseur à l’âge où les écoliers jouaient aux billes, dans une
tournée d’adultes en Angleterre.
Cet aigle, il l’a porté avec magnificence, faisant planer
sur son public fasciné l’ombre du rapace qui fond sur les fleurs de l’amour,
les seules proies qu’il jugeait dignes de lui puisqu’elles lui avaient été
refusées en son enfance.
« Johnny tu n’es pas un ange », certes, il ne l’était
pas mais, pour notre plus grand chagrin, il a rejoint les espaces célestes où
sa guitare fait entendre les notes sacrées de l’amour.
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