Vole, vole, petit oiseau
Confinement oblige, je ne peux plus assister à la belle
chorégraphie enseignée en maternelle et exécutée avec brio et sérieux par mon
petit-fils .
La maison est désespérément vide depuis l’apparition de ce
virus dévastateur.
Devenus orphelins, les jouets attendent le retour de leur
ingénieux manipulateur.
Yochi attend la mise en marche du jeu fabuleux qui consiste
à éviter les indésirables pour collecter les fleurs miraculeuses qui aident à
franchir un palier en vainqueur.
Les playmobils sont endormis et le bureau où s’empilent
cahiers de coloriage et d’écriture mais aussi de livres divertissants ou
éducatifs, attend les gestes créateurs d’ Eloan, à la plume enrichie par un
imaginaire créatif.
Dans le jardin, le toboggan, le bac à sable, le bateau de
pirate, le trampoline et les engins agricoles en modèle réduit attendent aussi
l’emploi magique et enfantin.
Quant aux voitures, quads et vélos, ils restent inemployés
et les jours s’égrènent avec monotonie.
Le roi de la maison n’est plus là pour enrichir les matinées
en faisant retentir rires et pleurs, au gré de l’embellie ou de la mélancolie.
« Vole, vole, petit oiseau » …Quand reviendras-tu
offrir la féerie de ta présence, mon petit ange ?
Que les nuages emportent les miasmes destructeurs de ce
virus, tapi dans l’ombre qui attend le moment propice pour séparer les êtres de
ceux qu’ils aiment !
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