Soraya aux belles joues
Penchée sur son tambour à broder, Soraya aux belles joues
profite des rayons printaniers pour immortaliser les fleurs de l’amour sur un
voile dont elle parera son visage, signifiant à la fois sa fidélité et son
appartenance au monde divin.
Les aiguilles volent sur son ouvrage et elle chante pour
accompagner ses gestes créateurs.
De l’autre côté de la mer, sa sœur Marie aux yeux de
myosotis se penche sur son écritoire pour trouver le mot rare, semblable à
celui que Francis Ponge trouva en observant la montagne ocre qu’il avait devant
les yeux.
Toutes deux, âmes-sœurs en amour, invoquent une divinité qui
permettra aux humains de surmonter une terrible épreuve infligée par la
destinée en robe sombre pour y dissimuler l’épée vengeresse de l’ Ankou.
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