La reine des coquelicots
Dans un royaume de brume vivait la reine des coquelicots.
Son palais resplendissait de ses mille tourelles en forme de pavots.
Elle aimait s’entourer de musiciens et de poètes, d’artistes
de toutes sortes, peintres, aquarellistes, romanciers ou artisans si
merveilleux que des ouvrages quasi féeriques naissaient de leurs doigts
experts.
Les cuisines retentissaient de bruits de casseroles et de
chaudrons et des arômes puissants ou subtils s’échappaient des pianos où s’activaient
pâtissiers, experts en poissons ou en viandes et sauciers.
Une jeune fille au nom charmant de Pervenche était
recherchée pour ses qualités gustatives et gastronomiques. D’une recette
ancienne, elle faisait une nouveauté en ajoutant un ingrédient peu commun, du
gingembre à la place de citron par exemple.
Le coquelicot entrait dans toutes ses préparations car,
disait-elle, ce produit guérissait la toux la plus violente. L’angélique qui
avait préservé une ville de la peste entrait également dans son panthéon
floral.
Les maladies anciennes reviennent par le biais de
négligences et de mauvaise nourriture disait Pervenche et elle incitait toutes
les brigades à renouveler leurs efforts pour éradiquer les pestes de tout genre
qui menaçaient le royaume.
Heureuse de ce déploiement de sauvegarde, la reine des
coquelicots honora la jeune Pervenche en la décorant du coquelicot d’or, la
plus haute distinction du royaume et c’est ainsi que le royaume des coquelicots
sortit de la brume néfaste qui l’entourait avec tous ses maléfices et
resplendit enfin de tous ses feux, illuminant la flore de tout son éclat.
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