Entre deux rives
Sur les bords de la rivière des souvenirs, j’ai jeté des
brassées de fleurs pour symboliser mon attachement à des amours perdues.
Puis je me suis longtemps promenée sur les rives, passant d’un
bord à l’autre par un pont vénitien qui joignait des univers différents,
fleuris d’une jolie manière, d’un côté, des jacinthes, des iris ou des
pivoines, de l’autre, des églantiers, des rosiers, des lys et des bosquets de
plantes odorantes, clématites s’enroulant en lianes sur les murs d’une
chaumière, camélias et orchidées sauvages cachées dans les prairies s’étendant
au loin.
Rentrée chez moi, une gentilhommière bordée par des
hortensias, je me suis mise à lire et à écrire, notant inlassablement les
beautés de ce monde peut être mis en danger par l’incroyable légèreté des
puissants de la terre qui se jouent de l’équilibre de Flore pour ne s’intéresser
qu’aux forces de l’argent, ce veau d’or dont on se défiait déjà au temps de
Moise !
Priant pour que les hommes retrouvent la raison, je note, encore
et toujours l’incroyable résilience d’un monde qui ne veut pas mourir !
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