Les oiseaux de feu
Ils ont quitté les cieux, par milliers, les oiseaux de feu
et se sont posés sur les branches dénudées des chênes et des hêtres pour donner
l’alerte aux humains : la terre nourricière était en danger !
Les enfants se sont mobilisés pour procurer du millet et des
céréales à ces oiseaux dont les plumes avaient de si jolis reflets.
Annette, Louis, Gabriel, Raphaëlle se sont déclarés
chevaliers de la gent ailée et ont prêté serment pour que leur survie soit
assurée.
Les oiseaux de feu, ragaillardis par les égards que leur
réservaient les enfants dont la sagesse est si exemplaire que l’on devrait leur
offrir un ministère pour gérer les problèmes existentiels et essentiels, bien
plus importants que les nécessités économiques dont la logique seule conduit au
désastre.
Les princes qui dirigeaient de nombreux pays ont eu la
surprise, en ouvrant les fenêtres de leur salle du conseil de découvrir ,
blottis sur les fauteuils comme autant de perchoirs, des oiseaux de feu dont la
couleur seule de leur plumage était un S.O.S vivant.
Alors les princes, conscients de la portée particulière de
cette présence muette mais ô combien éloquente ont enfin pris des mesures pour
sauvegarder notre bien commun, notre planète, irremplaçable et mortelle.
Les enfants ont rejoint, soulagés, leur salle de classe et
la vie a repris son cours.
Les oiseaux de feu, lanceurs d’alerte, sont repartis dans
les forêts, attendant que le printemps leur offre la possibilité de construire
des nids pour que la postérité soit définitivement sauvegardée.
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