Larmes d’amour
Sur les rives du fleuve Amour, j’ai longtemps marché jusqu’à
ce que mes espadrilles tombent en lambeaux.
Alors je me suis installée sur les berges, au cœur d’un
bosquet de roseaux et de fleurs entrelacées par un poète d’autrefois.
J’ai rêvé et attendu qu’une bonne âme s’occupe de mon
devenir, mais ce fut en vain.
J’ai tressé de nouvelles espadrilles et j’ai repris ma
route.
Un oiseau bleu m’a conduite vers une jolie maison de briques
roses, comme celles de mon enfance et j’ai su que j’étais arrivée à bon port.
Une fée m’a ouvert la porte, celle du bien écrire et m’a
installée dans une chambre confortable, dotée d’un secrétaire en bois de rose.
Cahiers et stylos attendaient que je m’empare d’un sujet
digne de figurer au panthéon des romances et de la poésie.
J’ai invoqué les muses et elles sont venues, m’apportant
leur concours avec grâce.
La fée du bien écrire m’a si bien soignée que je n’ai jamais
voulu quitter ce havre de paix et d’amour et que j’y suis encore, écrivant
jusqu’à ce que l’ange de la nuit me fasse signe et m’emporte vers l’inconnu !
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