Bleuets, lys et coquelicots
Ce n’est pas anodin si les couleurs de notre drapeau
proviennent des champs et des jardins, formant parfois un tapis persan naturel,
cher aux oiseaux.
J’ai mis mon caftan rose et je me promène dans les allées de
mon domaine, fière de le voir ainsi fleuri.
Une tourterelle se pose sur mon épaule et j’avance
prudemment pour ne pas l’effaroucher.
Elle picore du blé et boit l’eau de la fontaine aux oiseaux,
me laissant le loisir de noter les mots de l’amour qui plane comme un aigle
avant de choisir sa proie.
Les anciens et les poètes de la Renaissance penchaient
plutôt pour la virtuosité d’un archer.
Que de flèches dans les poèmes de Ronsard !
Plus personne n’y croirait de nos jours !
Par contre, le vol de l’aigle qui fond sur sa proie,
exerçant son art avec rapidité et ruse, digne du divin Ulysse, plane sur les cœurs
en mal d’amour.
Je choisis des encres assorties aux fleurs des champs, la
plus royale, le lys, métamorphosée en pourpre pailletée d’or et je commence une
romance où les bergers deviennent princes et les ouvrières de fières
châtelaines qui brodent près de la cheminée où flambent les sarments de vigne.
De retour dans le pavillon de mon enfance, je cueille les
plus belles roses du jardin pour en faire des bouquets d’amour que j’orne de
perles et de rubans dorés.
Retrouvez tous les éléments de la passion dans Les Nuits
bleues du Rossignol ou La Tulipe d’Or et prenez la plume à votre tour pour me
rejoindre dans le jardin médiéval de La Reine Diamant.
Nous formerons une Pléiade pour que palpite le cœur d’un Art
Poétique nouveau !
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