Le jour de gloire
Ils sont arrivés par la grande porte, les sacrifiés de
toutes les guerres, laissant derrière eux des veuves, des orphelins et bien des
larmes.
Certes on aime les héros, on les magnifie mais le poison du
doute s’est instillé en nous, surtout lorsque l’on constate que les ennemis d’hier
sont les amis de demain.
Ne pourrait-on pas ranger définitivement les armes, les
bannir s’il le faut, pour que la vie reprenne pied avec son cortège de fleurs,
d’oiseaux et de poètes pour la célébrer ?
« Venez voir le sang dans les rues » scandait le
poète Pablo Neruda, lors de la guerre civile en Espagne, s’excusant de ne plus
pouvoir chanter la beauté des coquelicots et de toutes les fleurs des champs !
Que l’on range la guerre dans le royaume de l’oubli, se
référant à l’Iliade pour le souvenir !
La mort d’Hector nous inflige une blessure immortelle et
nous renseigne, si besoin est, sur le
caractère injuste et cruel de tous les conflits qui naissent sur la terre.
Qu’elle disparaisse, cette guerre insensée, à la manière des
dinosaures et autres monstres de la Préhistoire !
Nous entendrons enfin sereinement le chant des oiseaux et
regarderons le vol des papillons et des abeilles, butinant le pollen des fleurs
pour en faire du miel que nous dégusterons dans un bol de lait pour perpétuer
un art de vivre, loin du fracas, du bruit et de la fureur !
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