L’Espérance aux yeux de rêve
Dans un royaume indéfini, mi- céleste, mi- réel, la fée
Espérance avance masquée.
Tantôt chaussée d’escarpins, tantôt campée dans des souliers
de marche, vêtue à la dernière mode chez les stars ou chez les karias, elle
fait des rencontres diverses et tâche de réunir les mondes disparates qui
constituent l’archipel de notre pays, selon la formule célèbre d’un sociologue.
Espérance parle toutes les langues, celle des poètes, le
langage cru de certains rappeurs, les multiples dialectes des politiques avec
la gestuelle adaptée et celle, étrange, parfois décalée, riche en mots ou
expressions venus d’un autre temps, de notre président et je laisse de côté
volontairement la langue des révoltés, riche en invectives et en menaces car ce
langage, Espérance refuse de l’entendre, encore moins de le parler !
Mieux vaut faire resurgir les dialectes anciens, le Poitevin
qui a trouvé une seconde jeunesse au Québec, le Picard qu’aimaient Emile Zola
et Jules Mousseron, l’enfant du pays minier, et la plus belle, la plus riche,
la plus incisive et fleurie, celle qui rayonne en Afrique avec de merveilleux
poètes et romanciers.
Espérance ne peut pas se multiplier à l’infini, c’est
pourquoi elle fait appel à des fées qui gravitent dans son univers, Esma, Ghalia,
Nadia et elle les incite à reprendre le flambeau de la langue d’amour et d’amitié
qui fleurit de chaque côté de la Méditerranée !
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