Tourbières et roselières
Les oiseaux se sont rassemblés pour nicher en volières dans
les endroits secrets qui leur permettront d’échapper aux poursuites des
chasseurs.
Les amoureux de la nature, camouflés dans les feuillages,
calepin en poche et appareils divers en bandoulière pour capter le vol et les
chants, sont à l’affût, bien décidés à ne pas perturber la gent ailée, proche
des cieux.
Une vestale, tout de blanc vêtue, un bouquet d’immortelles
dans les mains, ses longs cheveux ornés de
petites roses et de perles, tend ses paumes vers l’azur et rend hommage en
langue des signes à cette belle nature, si fragile et si constante dans son
devenir couleur émeraude.
Quelques avions circulent dans les airs, suspendus aux
arcanes célestes de virtuoses de la lignée de Nungesser et Coli, aventuriers
perdus en mer avec leur magnifique Oiseau Blanc.
Dans le ciel de France, des avions ressemblent à s’y
méprendre aux oiseaux dont les premiers inventeurs ont copié les ailes, à
commencer par le mythique Dédale et son fils Icare qui, par son imprudence, en
se rapprochant trop du soleil, vit fondre la cire qui rassemblait les ailes de
plumes conçues par son père.
Ainsi savons-nous, à partir de cette légende, que les hommes
n’ont pas été faits pour voler.
Lorsqu’ils imitent les oiseaux, c’est un peu par bravade,
beaucoup pour réaliser un rêve et enfin par amour de l’impossible qui réside en
chacun de nous.
Tourbières et roselières, je reprends la plume laissée par
Ronsard pour chanter à nouveau l’incroyable beauté de votre essence qui nous
rappelle le temps des pastoureaux.
Que les sons de la flûte de Pan résonnent dans ces paysages
où seuls, les oiseaux semblent habilités pour vivre et chanter une éternelle
romance dédiée à la Nature !
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