Le prince des sables
Avec ton air altier, tes mains douces, fines et caressantes,
tu es la rose de mes nuits, ô mon prince des sables !
Le vent emporta le refrain de cette chanson en semant des
pavots d’or qui entrèrent dans la ronde des enchantements.
J’ai mis mon caftan de reine, mon collier de perles et j’ai
paré mes mains et mes chevilles de bracelets d’argent ciselé, j’ai aussi placé
des roses d’or au cœur de mes lobes d’oreille et ainsi ornée de métal précieux
ouvragé et de merveilles océanes, je suis allée dans le patio, m’installant
près de la fontaine et pour attendre ta venue, j’ai commencé une romance en
brodant des colibris sur une veste d’intérieur où palpite ton cœur ardent.
Mon prince des sables est enfin apparu dans un halo lumineux
et je suis restée timidement près des orangers, attendant que l’on apporte le
thé et les précieuses bouchées sucrées ou salées, élaborées dans les cuisines
où le cuivre étincelle, manié artistement par des mains potelées, dénuées de
bijoux.
Un silence d’or règne tandis que l’on boit le thé parfumé à
petites gorgées et que l’on goûte les roses d’amandes, les gâteaux au miel et
les cornes de gazelle.
Un aède fait une apparition dans le patio et nous chante
quelques extraits de l’ Odyssée, nous rappelant que la mer est proche et que
nous devons songer à sa pérennité.
Je ferme les yeux et je rêve de dauphins et de grands
voiliers blancs mais tu viens rompre cette vision en m’offrant le miel d’un
doux baiser.
Je frémis dans tes bras et nous partons nous réfugier dans
le palais d’amour que tu as construit pour moi, ô mon prince des sables,
magnifique porteur de tendresse et d’espoir.
Que cette romance jamais ne s’achève et qu’elle coure sur l’écume
des vagues pour les sublimer !
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