Mon amour aux yeux de soie, quand je
baisse les paupières derrière mon éventail, je sens une douce brise envahir mes
sens en émoi alors je rêve d’un paradis où coulent les rivières de miel et
jaillissent des fleurs au parfum inconnu. Mon amour à la taille de liane, je n’ose
m’approcher de toi car il me semble que je mourrais par incandescence tant le
désir brûle en moi. Alors je pars pour les chemins de Saint Jacques de
Compostelle, blessée d’avoir trop aimé.
Je cueille des fleurs pour en faire
des colliers que j’offrirai à la Vierge Marie et à son enfant. Cependant les
rossignols, la nuit, s’emparent de mon âme et la déposent à tes pieds, toi dont
le corps parfait a la souplesse d’un félin. Heureuse et repentie d’avoir douté
de ce grand et bel amour, je te reviens pour accepter l’offrande de tes bras.
Des camélias s’échappent de tes doigts et nous nous
endormons sur une couche tapissée de lilas dans un ciel de lit où veillent les
colibris.
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