Cascadant en sautoirs pour embellir
les toilettes d’apparat des belles dames ou placées dans les coffrets d’ivoire
et de nacre des souvenirs, les perles roulent dans les regard éblouis, rêvant
de retrouver leur milieu naturel, l’océan et les lacs profonds.
Les perles de l’oubli voguent sur les
vagues d’écume et forment une chaîne de rêve, restituant à celles qui les
portent le mystère divin des mondes engloutis sous les eaux.
Perles de Chine, de l’océan indien et
d’ailleurs, vous êtes les témoins de la beauté marine et lacustre et vous nous
rendez un éclat sans égal, celui de la lumière enfermée dans l’obscurité d’un coquillage.
Les perles de l’oubli ravivent le
souvenir des bals perdus, des lorettes et des courtisanes élevées du pavé à la
pourpre impériale et bourgeoise au nom de la beauté. Je vous salue ô dames du
temps passé et suis heureuse de vous voir arborer ce témoin de richesse et de
pureté.
La perle est un
témoignage chrétien. Le repentir de Marie Madeleine se traduit par la rupture
de son collier de perles. Elle se rend à la chasteté en renonçant aux perles
des amants.
Je reprends ces
perles, les reconstitue en parures pour les offrir aux ouvrières qui errent
dans les friches d’un passé en déclin. Prenez ces perles et faites en un
commerce louable pour nourrir vos enfants.
Perles de l’oubli,
venez à la lumière, jetez un dernier éclat et périssez s’il le faut dans un
dernier combat digne de votre rang !
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