Le Prince Printemps a mis son
pourpoint de jonquilles, iris et muguet et s’en est allé, camélia à la
boutonnière, à la recherche de la princesse du temps. Il a croisé sur son
chemin les jeunes filles en fleurs de Marcel Proust et leur a offert des
orchidées puis les a laissées à leurs fous rires et leurs robes à froufrous
volantés.
Plein d’énergie, il a semé des rêves
dans les yeux des enfants et de leurs mamans. De retour au palais, il a ordonné
qu’ait lieu un gigantesque bal et a invité des musiciens et des chanteurs. Puis
il s’est penché sur l’organisation du buffet et alors qu’il hésitait entre des pâtés
en croûte et des sushis légers, elle est apparue, celle qu’il attendait,
féerique, juchée sur des talons de verre, la taille soulignée par une étoffe
fine, le corps mis en valeur par une robe moulante invitant à l’amour et des
yeux couleur de mer où l’on croyait voir d’immenses voiliers blancs.
Déléguant ses pouvoirs à la déesse au cœur pur qui
veillait sur son domaine, le Prince Printemps a enlacé sa belle et l’a emmenée
dans ses appartements puis ils se sont aimés une petite éternité, protégés par
les colombes du renouveau.
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