C’est un colibri qui l’annonça :
les beaux jours étaient de retour. Reviendraient la saison des amours et le pas
de deux de fleurs au parfum enivrant !
Les jolies femmes
rafraîchirent leurs toilettes et en commandèrent de nouvelles à la mode du
temps et l’on vit refleurir les élégantes qui respectaient les canons
harmonieux si bien suivis par la belle 0dette de Crécy, faisant quelques pas
dans le Bois de Boulogne, jadis arbitre des mondanités parisiennes.
Moi qui ai vécu dans
un petit village ennobli par une église érigée sous Philippe Auguste, j’admire
cette beauté qui est le trait d’union de toutes les époques connues par la France
et je choisis comme emblème le bleuet, à la fois parce qu’il est de ces fleurs
que j’ai connues au bord des champs de blé et aussi parce qu’il est le symbole
de la mort infligée aux soldats de la grande guerre, laissant derrière eux
veuves, fiancées et enfants éplorés, sans oublier les mères qui portèrent le
deuil de plus de trois fils, fauchés dans la fleur de l’âge.
Mais le protocole
printanier m’ordonne de tourner la page et de saluer un soleil radieux et
toutes les splendeurs qui proviennent de ses rayons chaleureux.
Que la fête commence !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire