Dans un royaume où cohabitaient des pêcheurs de perles, des princes pratiquant la chasse au faucon et des princesses éprises de littérature naquit une jolie petite princesse que l’on nomma Perle de feu tant elle alliait la pureté de la perle et la fulgurance de la flamme originelle.
Cette double particularité s’accentua au fil des ans et lorsqu’elle fut en âge de se marier, Perle de feu irradiait d’une incandescente beauté tempérée par la clarté marine venue des profondeurs océanes.
Les princes du royaume n’osaient pas briguer sa main de peur d’être éconduits pour leur infériorité.
C’est ainsi qu’un bonheur inédit fut à la portée d’un naufragé venu de loin et qui s’était échoué sur le rivage comme le fut jadis le divin Ulysse apparaissant à la princesse Nausicaa dans une quasi nudité.
Ce naufragé n’était autre qu’un noble français venu de Bretagne pour se procurer les perles nécessaires à la confection de parures destinées à une reine.
Le prince Gwendal eut la chance d’être accueilli par un couple de pêcheurs qui le restaurèrent et lui donnèrent une allure présentable en lui offrant une tenue conforme à la tradition du royaume.
C’est en se promenant sur la plage que Perle de feu rencontra un jeune homme aux yeux couleur océan et au sourire discret et lumineux à la fois.
Le jeune homme se présenta, Gwendal de Rohan, gentilhomme breton. Il avait pris la mer à bord d’une goélette avec un bel équipage dans le but d’acheter des perles qui constitueraient la majeure partie de parures royales.
Ils avaient fait naufrage et c’est en se maintenant sur une barrique de bois qu’il était parvenu à bon port.
« On m’a dit que les perles étaient une ressource vitale à l’équilibre du royaume.
Certes, on ne vous a pas menti. Je suis la princesse Perle de feu et je m’engage solennellement à fournir les beautés marines qui souligneront la splendeur de votre reine ».
En devisant ainsi, ils s’approchèrent du palais princier.
Perle de feu invita Gwendal de Rohan à prendre du repos dans une suite conforme à son rang et à sa noble mission.
C’est ainsi que commença la fabuleuse histoire d’une princesse divinement belle et d’un chevalier breton épris comme ses ancêtres de l’esprit d’aventure et d’audace en toutes circonstances.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire