Dans le royaume de l’Absurde, chacun s’en donne à cœur joie : les nouvelles les plus délirantes ne choquent plus personne, les valeurs que l’on croyait immortelles s’effritent et tombent en lambeaux.
C’est le triomphe de la tyrannie érigée en dogme commercial, de la violence et de la force au détriment de la pensée et du souci de l’autre.
L’autre n’existe plus s’il doit être une gêne et devient le paria de la terre, à pourchasser et à punir.
Tu as faim ? Tu veux un toit ? Mais pour qui te prends-tu, misérable ver de terre ? Contente-toi de l’odeur du rôti comme dans la fable médiévale et mange des châtaignes comme dans Jacquou le Croquant et tais-toi !
La table des riches est ouverte aux festins et il te suffit d’entendre le bruit des couverts et du cristal : bois l’eau des fontaines et mange des baies si tu en trouves.
C’est alors qu’une fée s’insurgea contre cet état de fait.
D’un coup de baguette magique, elle transforma les nantis en pourceaux de Circé et fit jaillir çà et là du pain , du fromage et de la viande conservée en saloir.
L’Absurdie disparut et l’on vit renaître les livres oubliés, Le Dictionnaire Philosophique de Voltaire, Le contrat social, L’Emile et La nouvelle Héloïse de Jean-Jacques Rousseau, L’été d’Albert Camus et Ce que le jour doit à la nuit de Yasmina Khadra.
Les romans historiques réapparurent et l’on savoura les œuvres de Ken Follet, Les armes de la lumière notamment et chaque pièce du puzzle démocratique trouva sa place, créant une nouvelle utopie, celle de l’amour universel et de la liberté.
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