vendredi 24 janvier 2025

Tante Marie

 

 


À ma chère Tante Marie

Pour ses cent deux Printemps

Non, Tante Marie, comme tu l’as certainement chanté avec tes camarades de travail « La vie n’est pas toujours rose ».

Néanmoins, j’ai toujours vu dans ton œil brun une note espiègle et j’ai aimé, toute petite, entendre ton rire. Tu m’apparaissais comme une fée, loin des normes légendaires mais dotée de pouvoirs.

De tes doigts agiles tu composais un bouquet, cuisais des confitures de reines-claudes qui avaient la transparence idéale, coiffais les longs cheveux gris de grand-mère, ce qui la transformait en pimpante dame aux yeux myosotis et aux belles joues en pomme d’api. Elle me chantait Dame Tartine et racontait mille petits riens qui devenaient une magnifique histoire et toi, chère tante, tu rayonnais de tout ce bonheur.

Je te revois surtout au jour, à la fenêtre, disparaissant sous des monceaux de tulle dont tu refaisais les motifs accrochés par le métier. Toute la famille a œuvré pour la dentelle de Caudry et toi, chère Tante Marie, tu as contribué par ton efficacité et ta modestie à lui donner ses lettres de noblesse.

Tu as bien mérité ces jours paisibles et ces printemps que tu portes toujours allègrement avec le rire de fée qui te caractérise si bien.

 

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