mardi 28 janvier 2025

Méditerranée

 


«  Méditerranée

Aux îles d’or ensoleillées

Aux rivages sans nuages

Au ciel enchanté

 

Méditerranée

C’est une fée qui t’a donné

Ton décor et ta beauté

Méditerranée »

Chantait Tino Rossi, nous ravissant de génération en génération.

Méditerranée au nom signifiant le trait d’union de pays riverains, tu nous as bercés, d’Ulysse à Napoléon et à Albert Camus dont les livres évoquent le fer forgé des balcons algérois et le jasmin.

Un ami burundais était prêt au terrible cérémonial Hara Kiri parce qu’il avait attribué la nationalité algérienne à Albert Camus. Après avoir notifié son erreur, je l’avais consolé en lui disant que notre grand écrivain n’avait jamais oublié sa terre-patrie, l’ Algérie.

Dans mon adolescence, lorsque j’éprouvais un mal de vivre, je relisais L’été et Retour à Tipasa.

Sans être jamais allée à Tipasa, j’y revenais avec bonheur pour y trouver l’apaisement.

Aujourd’hui, que reste-t-il de ces rêves d’amour méditerranéen ? Des bribes dont nous avons le devoir de les réunir à la manière des dentellières qui entrecroisent les fils pour réaliser de merveilleuses broderies.

Méditerranée, rends nous l’enchantement et cesse de devenir le tombeau des malheureux fuyant la guerre et la misère pour espérer trouver l’accueil et l’hospitalité.

Lorsqu’Ulysse est rejeté sur le rivage de la Phénicie, nu et couvert d’écume, il est vêtu par les bons soins de la princesse Nausicaa et emmené au palais de son père.

Après un bain et une toilette soignée, on lui offre un repas puis l’aède chante un épisode de la guerre de Troie.

C’est seulement à ce moment là qu’Ulysse dévoile son identité car, selon les codes méditerranéens, il convient d’accueillir et de restaurer l’étranger venu frapper à notre porte, sans rien lui demander, pas même son nom.

Retrouvons ces valeurs et oublions les inimitiés qui nous ont séparés !

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