Anne-Lise ne rêvait pas, elle se trouvait bel et bien à bord d’un voilier. Le prince Ali avait pris l’initiative de l’emmener dans son royaume.
Son palais de marbre rose surplombait l’océan.
En s’éveillant, Anne-Lise pensa que ce palais rose était la continuation du village-poème.
Il y aura peut-être une source de fée pour que le rêve perdure se dit-elle avec l’espoir de trouver en ce royaume l’équivalent oriental de Brocéliande avec une forêt de l’enchanteur et une cité du livre.
Des dames de compagnie se chargèrent de sa toilette.
Vêtue d’un caftan bleu turquoise joliment serré à la taille par une ceinture en or ciselé, coiffée d’un diadème en argent serti de pierreries, de souples babouches au pied, Anne-Lise fut accueillie par le prince qui la conduisit dans une pièce intime drapée d’une tapisserie murale fleur de cerisier.
Une table pour deux leur permit de prendre le petit déjeuner en toute liberté.
La soupe d’orge hssoua servie avec du miel, des dattes et du pain pita traditionnel, aromatisée à l’eau de rose constitua l’essentiel du repas.
Fruits, gâteaux au miel, bol de lait chaud à la fleur d’oranger complétèrent ce déjeuner festif.
Le prince Ali mangea des brochettes de grives accompagnées d’une salade sauvage.
« Grâce à ce supplément, je pourrai affronter toute personne voulant attenter à votre personne qui m’est si chère » précisa-t-il en souriant. Puis il se retira dans ses appartements après avoir engagé son invitée à faire de même.
« Ce soir, je vous réserve une surprise ? Reposez vous en cette attente. On vous servira le déjeuner dans vos appartements et lorsque vous descendrez pour le grand souper, ô ma reine, vous serez si belle que vous éclipserez la lune ».
Anne-Lise se détendit dans sa suite, écrivit longuement puis se reposa dans l’attente de la soirée extraordinaire qu’on lui annonçait.
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