Une rose couleur de rubis s’infiltra dans le cœur de Vincent Niclo. Elle se déploya en multipliant ses pétales, répartit les bourgeons de la chanson d’amour et jaillit de ses lèvres comme une belle gitane indomptable aux pieds de ballerine.
La gitane dansa pour Vincent toute une nuit tandis que les Gipsy Kings donnaient de la voix.
Vincent se joignit à eux et chanta les romances du voyage qui s’inscrivaient dans la nuit des temps.
Ils remontèrent ainsi des fleuves indomptés, franchirent des montagnes, se rendirent aux Saintes Maries de la Mer.
Sous leurs pas fleurissaient des rosiers aux couleurs de la passion et lorsqu’ils s’inclinèrent devant la statue des Saintes, des vagues d’écume formèrent un mur d’amour où perlaient les notes enchantées du Romancero Gitan.
Adopté par ce peuple itinérant dont la route était l’unique patrie, Vincent chanta les plus beaux airs de ces musiciens nés dans la lignée de Django Reinhardt, prince à la guitare de feu célébrant les immortels Nuages.
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