mardi 28 janvier 2025

Le dernier romantique

 


Son au revoir d’avant Noël nous a bouleversés car ce jour-là, nous avons réalisé que nous perdions le dernier romantique de notre génération.

Lorsqu’il évoque sa mère vendant sa robe de mariée pour lui dans Le Pénitencier, Johnny nous frappe au cœur.

Un autre géant, John Wayne, agenouillé devant une tombe, un petit bouquet de fleurs à la main, avait l’aura nécessaire pour ne pas sombrer dans le ridicule.

De fortes personnalités sont nécessaires pour sublimer les émotions.

Tel était Johnny : un cœur d’amour dans un roc inamovible.

Sa guitare semblait le prolongement naturel de sa personne. Lors de ses tournées, il se donnait avec une telle intensité qu’il était au bord de l’évanouissement au virtuel tomber de rideau : pas de rideau, en vérité, pour Johnny car il ne supportait pas la moindre barrière entre son public et lui.

«  Nous mourrons ensemble » semblait-il nous dire, c’est pourquoi, lorsqu’il est parti, sans nous, notre cœur s’est déchiré, laissant s’échapper l’essence du chaman qui le caractérisait.

Depuis, l’âme romantique de Johnny plane sur les déserts américains où vibre encore la puissance chimérique de Géronimo.

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