Cœur de rocker
Avec sa guitare dont le bois résonnait de tous les airs du
Mississipi, l’idole des jeunes sur qui le temps et la maladie n’avaient pas eu
de véritable prise, faisant fi des rides, des hanches refaites et d’un cancer
qui le rongeait, avait régné jusqu’à son dernier souffle sur un peuple qui l’aimait
tel qu’il était, avec ses défauts et son grand cœur.
Rythmant ses chansons d’une main qui suppléait à son jeu de
jambes, jadis envié et magique, l’idole voulait offrir en guise d’au-revoir un album quasi parfait, à la sonorité digne
des anges qu’il s’apprêtait à rejoindre et il y parvint presque, à deux ou
trois chansons près qu’il n’eut pas le temps de peaufiner !
Gageons qu’il sera parti, une chanson au bord des lèvres,
prête à s’envoler au son de la guitare, sur une scène vouée au partage.
Des roses à tête d’ange, cristallisées et lumineuses,
éclatent de partout pour redire à l’idole l’amour fou d’un peuple qui se
sentait abandonné par une élite qui ne le comprenait pas.
Que sa fille Laura à la beauté sauvage et David, son fils au
talent lumineux, portent à bout de cœur, les mille rubis qui battaient dans la
poitrine de leur père, sans rupture et sans fard !
Volez, les anges et emportez l’âme de celui qui a consumé sa
vie, au rythme du blues et des accents métalliques d’un rock, emblème de
révolte et de voix de velours !
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