Jamais Yvan n’avait joué avec autant de ferveur. Cette fois,
il n’était plus le génial arrangeur du Maestro, il était lui-même et il sentait
monter des profondeurs de son âme, les prodiges celtiques qui puisaient leur
force dans la nuit des temps.
Nolwenn Leroy, Alan Stivell, Soldat Louis, Greg Slap à l’harmonica
magique, se succédèrent sur la scène, drapée d’une étoffe où éclatait le Triskèle.
Des danseurs grimés en korrigans et en lutins de Brocéliande
improvisèrent des séquences rythmées et charmantes.
Puis ce furent des danseurs étoiles qui interprétèrent un
ballet où l’on reconnaissait la fée Morgane, la fée Viviane et l’enchanteur
Merlin.
Mais chacun attendait l’apparition du boss, celui pour qui
on avait préparé toute cette mise en scène.
Apparaîtrait-il comme le Commandeur, drapé de noir et
masqué, à la manière du personnage d’opéra, révélé dans Amadeus ?
Non, ce n’était pas son style, il n’aimait pas faire peur,
un peu mais pas trop, juste une touche de Pénitencier ou de Noir c’est Noir !
Et c’est alors qu’il surgit, tel qu’on ne l’avait encore
jamais vu, il incarna Le Roi Arthur, celui qui envoyait les chevaliers de La
Table Ronde à la recherche du Graal .
Yvan quitta son clavier, mit un genou en terre tandis que
Nolwenn entonnait des chansons bretonnes en écho à Marie, Laura et Requiem pour
un Fou.
Alan Stivell joua de la harpe celtique avec passion et les
vagues de l’océan déferlèrent en murmurant des chants éternels à la gloire de
Johnny, le rocker au grand cœur qui avait fait vibrer des milliers de personnes
en mal d’amour.
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