À notre Zelda
Elle ne viendra plus
jamais gratter à notre porte pour se faire câliner et nous offrir ses
ronronnements de plaisir, notre princesse Zelda aux yeux d’émeraude !
La maladie l’a
terrassée alors qu’elle vivait ses dix-huit ans de bonheur intégral.
Notre domaine était le
sien : au printemps elle parcourait d’incroyables lieues, imitant à
merveille les exploits du chat botté et m’inspirant plus d’un conte.
Elle était la grande
Zelda du conte Le domaine du chat botté de A l’ombre des cerisiers en fleurs et
elle s’immisçait çà et là, exploitant une lucarne entrouverte, à sa manière
féline et poétique.
Cachée dans les hautes
herbes de notre prairie, elle veillait à ce qu’aucun intrus ne pénètre dans
notre domaine qui, en vérité, était le sien.
Elle aimait se dorer au
soleil, offrant sa fourrure aux rayons lumineux.
Les yeux mi-clos, elle
veillait, mine de rien, à l’équilibre de son royaume dont elle nous donnait,
chaque jour, la clef.
Grande prêtresse de la
Jalousie, elle repose à présent près du lilas des Indes où elle aimait grimper,
à l’emplacement du pommier de la Saint-Jean qui nous offrait ses pommes d’or à
l’incomparable saveur.
Désormais nous irons
fleurir sa tombe et penserons, au moindre souffle de vent, qu’elle est de
retour et qu’elle continue à veiller sur nous !
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