lundi 16 décembre 2019

La Table Ronde des Temps Nouveaux


La Table Ronde des Temps Nouveaux
L’annonce d’une Table Ronde, originale et portant une facture moderne puisque sa dirigeante, destinée à siéger à la place d’honneur était une jeune femme, Hortensia d’ Amboise qui préféra prendre le nom de Tréhorenteuc pour souligner ses racines celtiques.
Par ailleurs il n’était plus question de partir à la recherche du Saint Graal puisque ce saint calice avait été offert à Hortensia par une puissance féerique émanant du Miroir aux Fées.
Cette pièce inestimable serait posée au milieu de la Table Ronde et on veillerait à ce que personne ne s’en empare.
Des gardiens du Saint Graal furent nommés et l’on installa près du palais, des bâtiments réservés au personnel et aux gardiens de la sécurité générale.
Dame Laura de Beauregard envoya plusieurs chevaliers appartenant à son escorte personnelle car en amoureuse de Brocéliande, elle voulait y avoir sa part.
Hortensia fut enchantée de cette collaboration : elle pourrait désormais compter sur l’aide précieuse de cette grande dame en cas de besoin.
Il ne restait plus qu’à composer l’assemblée siégeant à la noble table : chaque chevalier ou dame de haut rang verrait son nom gravé sur le dossier du fauteuil qui lui était réservé selon les traditions ancestrales.
Hortensia siègerait à la place d’honneur et elle aurait à ses côtés son frère Arthur d’ Amboise et Célio, le jeune vénitien qui avait offert à l’assemblée son aide assortie de cadeaux précieux dont un splendide miroir qui faisait l’admiration de tous.
Seraient placés de part et d’autre de ce trio magique, Anna, la merveilleuse conteuse qui connaissait toutes les légendes de la forêt mythique, Armand, extraordinaire voltigeur en arts équestres, Floriane, la pâtissière aux recettes savoureuses parlant aux gourmets dans une explosion de saveurs symphoniques, Ange qui semblait être né, un dé d’or à la main tant ses créations de haute couture étaient originales et poétiques, Bella la mathématicienne qui composait et résolvait des équations dignes d’avoir été engendrées par l’enchanteur Merlin.
Il restait des places à pourvoir et des chevaliers venus de toute l’Europe firent le déplacement, rêvant d’appartenir à la noble compagnie.
Ne voulant pas s’en faire des ennemis, Hortensia les engagea tous, en chevaliers de secours : elle pensait avec sagesse que la maladie pouvait frapper les détenteurs du fauteuil convoité. Des destinées contraires étaient aussi à envisager, c’est pourquoi cette précaution fut admirée par tous.
Pour les fauteuils vacants, de concert avec ses chevaliers, elle choisit la belle Guenièvre de Tréhorenteuc, ainsi prénommée par sa mère qui était une adepte des romans de Chrétien de Troyes.
Furent également retenus Lancelot des Merveilles dont la beauté et la justesse des arts chevaleresques rappelaient la figure centrale de la Table Ronde initiale, Briac de Kenmare, venu d’Irlande et l’extraordinaire Duncan d’Aberdeen qui enchanta tout le monde par sa façon virile de jouer de la cornemuse et ses kilts flamboyants.
La première réunion connut une audience quasi sacrée car le thème du jour était d’une impérieuse nécessité : il s’agissait de préserver la forêt d’incendies d’origine criminelle et de sauvegarder le site du Val-sans-Retour et de la forêt de Brocéliande tant aimée.
Le bruit courut que tout allait, à présent, connaître l’ordre et la beauté et les fées de la forêt ainsi que les lutins s’en réjouirent au premier chef car la préservation de leur chère forêt était leur unique préoccupation.
La paix régna dans la forêt et chacun eut l’impression que le beau temps de la Table Ronde était de retour.

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