Les filles du soleil
De l’union du soleil et d’une étoile resplendissante,
naquirent sept petites filles dont la beauté éclatante illumina le monde. Dès
qu’elles devinrent adultes, elles partirent dans toutes les directions sur
terre.
Elles étaient chargées de porter à la connaissance de tous
les messages solaires de leur père.
Nefertiti partit en Egypte, Rebecca en terre d’Israël,
Blanche en France, Pivoine en Chine, Nour en Palestine, Marie-Aline dans les Antilles,
Yasmina au Maroc.
Les ténèbres reculèrent et les nuages noirs s’estompèrent au
profit de jolis amas cotonneux que l’on avait envie d’escalader pour atteindre
les divins espaces.
Les filles du soleil vécurent longtemps et contemplèrent
leur descendance avec bonheur, se chargeant parfois d’un supplément d’éducation
destiné à créer une impulsion poétique.
Le monde des ténèbres et celui du soleil se disputèrent le
monopole de la gouvernance, précipitant parfois le genre humain dans des
grottes lorsque l’époque se prêtait à la barbarie.
Et c’est dans cet étrange entre-deux, le clair-obscur selon
des critiques d’art qui observaient les toiles de Georges de La Tour, que
naquirent des poètes dont on attendit les œuvres avec ferveur et espérance, de
nouveaux Charles Péguy qui voulurent faire surgir, dans un périmètre sacré, les
fondations de la cathédrale d’amour !
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