L’étoile d’argent
Elle brille sur la veste des poètes, à la place du cœur, l’étoile
d’argent, sublimant les catleyas de Marcel Proust et les camélias de la dame
qui se meurt dans un opéra de Verdi.
Dédaignant cette lyre qui me fut jadis offerte, je me
promène dans les allées de mon jardin et j’admire les roses qui me rappellent
celles qui furent chantées par Ronsard.
Je respire leur parfum, me disant que l’éternité doit avoir
cette fragrance, pour peu qu’on la mérite !
Des enfants jouent au croquet et s’imaginent rivaliser avec
Harry Potter et ses amis, chevauchant des balais aux manches sculptées qui me
rappellent les chevaux de bois de mon enfance, tournant sur les manèges au son
de ritournelles charmantes et de chansons aujourd’hui oubliées, comme Le petit bonheur
de Félix Leclerc ou La biche et le chevalier d’Henri Salvador.
L’étoile d’argent brille de mille feux et s’inscrit en
filigrane sur le parchemin d’amour où je note les moments essentiels de ma vie.
Le palimpseste éternel des amants étincelle au firmament et
rejoint les étoiles formant une comète dont les poètes se disputent les
fragments.
L’arène royale de la poésie est ouverte à tous les talents mais il est une reine qui décerne les lauriers de la victoire.
L’arène royale de la poésie est ouverte à tous les talents mais il est une reine qui décerne les lauriers de la victoire.
Les couronnes sont ensuite jetées à la mer qui roule sans
relâche l’Odyssée d’ Homère dans ses vagues où l’écume resplendit de lumière.
L’étoile d’argent devient une chanson dont le refrain meurt
sur les lèvres des amants.
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