Ciel bleu nuit,
friselis de nuage, tourelles où nichent les oiseaux, pont levis qui jette le
trait d’union entre les vastes espaces et le confort du château à l’assaut des
nuages … et puis toi, ma belle, mon infante, ma princesse d’orient que je rêve
de couvrir de pierreries, toi que je veux sans cesse chanter, reprenant la
courtoisie des grands poètes, baladins de l’Amour, rivalisant de zèle avec les
cracheurs de feu et les montreurs d’ours pour faire naître l’accent d’un
sourire sur tes lèvres nacrées, toi l’unique objet de mes rêves, je t’imagine
sous un dais précieux, emmitouflée de zibeline, parfaite imitation de fourrure
véritable, les mains douillettement protégées par des moufles de laine, prête à
me donner l’essence de ton être.
Alors je veux te
montrer à quel point je te désire, je te livre mes rêves en chantant une ode à
ta beauté et je me laisse emporter par une vague de mots qui roulent sur le
sable comme autant de coquillages, forteresse de nacre et d’embruns.
Je ne sais plus si j’aime,
je chante ou je me meurs. J’attends que le voile de la nuit nous couvre de sa
complicité pour que nous vivions enfin, loin d’un public qui aime le spectacle,
le véritable Amour sous une pluie d’étoiles.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire